Le 14 septembre, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé les grandes lignes d’un nouveau chèque spécial énergie qui sera distribué aux Français les plus modestes d’ici la fin de l’année. Il profitera à quatre ménages sur dix.

Comment protéger les ménages de la hausse des prix de l’énergie ?

C’est la question à laquelle le gouvernement a tenté de répondre lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 14 septembre par la Première ministre Elisabeth Borne, accompagnée du ministre de l’Economie Bruno Le Maire et de la ministre Agnès PannierRunacher Transitions énergétiques. Le chef du gouvernement a confirmé pour la première fois le maintien du bouclier tarifaire en 2023 pour tous les Français, les immeubles collectifs, les logements sociaux, les petits commerces et les plus petites communes. Un mécanisme qui a considérablement réduit les factures d’électricité et de gaz des ménages depuis octobre 2021.

Ce dispositif à pour but de limiter la hausse des prix du gaz et de l’électricité à 15 % d’ici 2023

Ces augmentations vont conduire à une hausse moyenne des factures de l’ordre de 25 euros par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz, au lieu d’environ 200 euros par mois sans bouclier tarifaire. Et à une augmentation moyenne de l’ordre de 20 euros par mois pour les ménages qui se chauffent à l’électricité, au lieu de 180 euros par mois sans bouclier tarifaire”, a précisé la cheffe du gouvernement.

100 à 200 euros offert aux français grâce au chèque énergie.

La hausse a certes été contenue, mais reste difficile à soutenir pour de nombreux Français. Cette aide conjointe sera donc accompagnée d’une mesure spéciale plus ciblée : un nouveau chèque énergie. Cette somme sera distribuée en fin d’année aux ménages des quatre premières baisses de revenus, soit les 40% de Français les plus modestes. 12 millions de foyers seront donc concernés par cette nouvelle poussée. Son montant, fixe, dépendra des revenus du ménage. Ceux des deux premiers niveaux recevront 200 euros et ceux des deux niveaux suivants recevront 100 euros. Le coût total de l’équipement est estimé à 1,8 milliard d’euros.

Cependant, l’exécutif n’a pas encore fourni de barème exact permettant aux personnes de vérifier leur éligibilité, ni l’unité de mesure à prendre en compte.

Pour rappel, les coupons énergie distribués annuellement au printemps sont amortis en fonction du revenu fiscal de référence (RFR) par unité consommée. Pour en bénéficier, il faut justifier d’un RFR inférieur à 10 800 euros en 2022. Mais le gouvernement peut aussi choisir les données compilées par l’Insee. Selon l’institut, le revenu des 20 Français les plus pauvres est inférieur à 13 310 euros. Ceux des troisième et quatrième déciles ne dépassent pas 18 610 euros.