Révélée fin août, l’affaire de la sextape impliquant le maire de Saint-Etienne a connu un nouveau rebondissement ce mardi 13 septembre, avec l’interpellation et la mise en garde à vue de Gaël Perdriau. Découvrez en direct cette affaire ! 

Ce mardi matin, le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, s’est excusé lors d’une conférence de presse à Saint-Étienne, affirmant qu’il « écoutait sa demande » et  que « la vérité a été révélée. » dans l’affaire du chantage à la sextape le visant.
Quelques heures plus tard, le parquet de Lyon a annoncé qu’il avait été interpellé par la police, ainsi que quatre autres personnes de son entourage. Retour sur une affaire aux multiples protagonistes.
Maire de Saint Etienne, mais de quoi l’accuse-t-on ?

Début septembre, le parquet de Lyon a ouvert  une enquête judiciaire concernant le tournage et l’utilisation d’une vidéo à caractère sexuel enregistrée en 2014, dans laquelle Gilles Artigues, ancien premier adjoint municipal et ancien député connu pour son engagement catholique, a été massé par un homme dans une chambre d’hôtel à Paris.

L’enquête pour « atteinte à  la vie privée, exacerbation d’extorsion, détournement de biens publics par des personnes chargées de fonctions publiques, abus de confiance et recel de ces infractions » fait suite à des plaintes de Gilles Artigues visant spécifiquement le maire, l’un de ses députés, et l’ancien compagnon de ce dernier, qu’il accuse de le faire chanter depuis huit ans à des fins politiques.

Comment le guet-apens a-t-il été mis en place?

Mis dans la boucle, Gilles Rossary Lenglet imagine un plan, commandité par « Gaël Perdriau et son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri », qui permettrait au maire de « tenir » son rival.

« Je sais faire ce genre de barbouzeries, assume-t-il auprès du Parisien. Je me suis rendu à la mairie et j’ai tout de suite proposé d’aller sur une affaire de mœurs ».
Gilles Artigues a fondé sa carrière politique sur des valeurs traditionnelles et conservatrices. La décision est prise de le piéger en compagnie d’un escort dans une chambre d’hôtel. « Alors que vous dites du mal sur les homos et qu’on vous voit batifoler avec un escort gay, il va de soi que là vous tenez une mise à mort politique sur la personne », explique Gilles RossaryLenglet.

L’homme raconte s’être fait fournir une caméra GoPro par une secrétaire de la mairie de Saint Étienne. Puis, Samy Kefi Jérôme a payé l’escort et a fait venir Gilles Artigues dans la chambre. Gilles Rossary Lenglet dit avoir été payé 50.000 euros par la mairie pour monter le piège et réaliser la vidéo.

Quand  le chantage à la sextape a-t-il commencé ?
Poursuite de l’intervention seulement 18 mois plus tard. Fin 2016, Samy Kefy Jérôme convoque Gilles Artigues chez lui et lui montre une partie de la vidéo. Il s’agit d’une cinématique qui combine des montages de 2 minutes pris dans une chambre d’hôtel avec des éléments biographiques de Gilles Artigues, notamment sur ses engagements catholiques. Il s’intitule « Au lit avec Gilles Artigues » et se termine par la formule suivante : « On va faire une pause… »
Et pour la suite des aventures ? Retrouvez-nous dans un prochain épisode …..